Le caramel au beurre salé, délicieuse alliance de caramel et de beurre salé, a toute une histoire derrière lui !
Il faut en effet remonter au XIVe siècle, une période clé où l’on a tout d’abord découvert les vertus du sel, notamment en ce qui concerne la conservation des aliments.
En 1343, le roi Philippe VI a instauré la « gabelle du sel« , une taxe sur le sel qui existait alors déjà au Moyen-Âge. En effet, le sel faisait alors l’objet d’un monopole royal et il était conservé dans des greniers à sel (des entrepôts pour le sel de gabelle) et la population l’achetait donc taxé, en quantité infime. Par contre, la Bretagne faisant partie des Pays Francs, elle n’avait pas à payer cette gabelle. Le sel y était donc très bon marché, et l’on ne se restreignait donc pas à produire et consommer du beurre salé.
Bien qu’il soit difficile de déterminer une date précise à la création du caramel au beurre salé (si l’on remonte dans les archives, on peut trouver des livres évoquant des recettes de caramel dans les années 30/40), le caramel au beurre salé s’est véritablement commercialisé et est devenu un produit star à Quiberon dans les années 70. Le chocolatier Henri Le Roux a réalisé un caramel au beurre demi-sel auquel il y a incorporé noix, noisettes et amandes concassées et a, grâce à sa précieuse recette secrète, raflé dès lors de nombreux prix et récompenses avec ses bonbons et crèmes de caramel, y compris au delà des frontières, jusqu’au Japon. Il a même déposé les 3 lettres CBS (pour caramel au beurre salé) pour en faire une véritable marque ! Pour fêter les 20 ans de sa chocolaterie Quiberonaise, il réalise le pari fou de créer le plus long caramel au beurre salé du monde, soit pas moins de 567,85 mètres et 200 kg de gourmandise absolue, le tout représentant environ 24000 caramels. Les bénéfices des ventes furent reversés à la S.N.S.M. ainsi qu’au service de pédiatrie du centre hospitalier Curie de Villejuif.
De nombreux autres artisans ont également connu un véritable succès avec le caramel au beurre salé : on peut citer La Maison d’Armorine, à Quiberon également, avec ses Niniches de Quiberon au caramel (des sucettes toutes en longueur primées meilleur bonbon de France) crées en 1946 et leur Salidou (marque déposée également, ce nom est presque rentré dans le langage courant, comme un synonyme du caramel au beurre salé) qui se décline en crème de caramel et en bonbons tendres !
Aujourd’hui, on trouve ce fameux caramel sous de nombreuses formes : des bonbons au caramel durs ou mous, de la pâte à tartiner, dans des chocolats et même dans de nombreux produits industriels (barres glacées, brioches, crèmes dessert, pop-corn, biscuits et même sirops à diluer et produits de beauté).
Le caramel au beurre salé rencontre également beaucoup de succès partout dans le monde, et particulièrement au Japon où les Japonais sont friands de ce délice breton. Véritable attraction, les touristes de passage en Bretagne en profitent pour gouter ces diverses friandises.
Bonjour,
Habitante de Quiberon, celà fait plusieurs fois que je vois m Leroux comme créateur du caramel beurré salé. Hors, connaissant bien la maison d’armorine je peux vous dire que les parents se sont lancés en 1946 avec la fameuse Niniche et il y avait parfum salidou ou fruit. Donc le salidou était présent avant m Leroux (qui fait également de très bons produits).
Bonjour Ezanno
N’hésitez pas à lire l’article c’est exactement ce que j’y raconte. je ne dis pas que M. Leroux en est l’inventeur et n’oublierait en aucun cas les niniches ni le salidou qui sont toujours aussi cultes aujourd’hui 😉
Bonne soirée
Maïwenn
chère Maïwenn, il s’agissait donc d’une patisserie près des falaises d’Etretat: Tout ce que je peux dire c’est que les caramels étaient vendus par carrés ,mis sans emballage dans un sac. la dame les découpait dans l’arrière boutique au moment où ils étaient mous. Et ils étaient assez épais. j’étais très jeune, je ne connais pas la recette. je peux seulement vous dire que ce sont les meilleurs que j’ai jamais dégustés. Le dosage beurre salé et caramel était ni trop doux (« crémeux ») ni trop prononcé. C’est donc du « fait maison » traditionnel et la pâtisserie était elle-même ancienne. je n’ai jamais essayé d’en faire! Bien à vous.
quelle prétention ce mr Leroux: la parisienne que je suis à savouré des caramels salés faits à la planche découpés et vendus « frais » en grands carrés en 73!! c’était près des falaises d’Etretat! un souvenir i-nou-bli-able!! Ils étaient parfaits car frais… on pouvait les conserver et les savourer plus durs avec toutes les nuances de changements qui accompagnaient cette évolution. C’est compliqué de bien les réussir car il faut qu’ils ne soient pas trop « doux » il faut bien réussir le contraste sel sucre matière…. un art!!
Bonjour Virginie,
Ca me donne la bien envie vos caramels d’antan ! Quand vous dites « faits à la planche », de quoi s’agit il exactement ?
Pour ce qui concerne les caramels d’Henri Le Roux, on lui attribue souvent sur quelques sites internet la « création » du caramel car je pense que c’est l’une des premières marques déposées (avec sa marque « CBS », initiales de caramel au beurre salé), ce qui laisse donc à penser qu’il aurait inventé le produit en lui même (mais d’après mes lectures, il s’agit là d’une recette de caramel qui lui est propre, avec notamment des fruits secs etc.). Bien évidemment, le caramel au beurre salé en lui même remonte à une période indéfinissable à l’instar de toutes les spécialités régionales !
Bref, moi vos caramels à la planche m’intriguent beaucoup en tout cas 😉
Bonne soirée !
Maïwenn
Bonjour Audebert,
Bien entendu je ne doute guère que le caramel au beurre salé soit bien plus ancien que cela et que le beurre salé a bien des années derrière lui dans nos terres bretonnes 🙂
Et vive le caramel !!
Bonne soirée,
Maïwenn
Bonjour,
Merci pour vos succulentes recettes et surtout réponses aux internautes.
Quant aux caramels au beurre salé, j’en faisais (ou plutôt ma mère et je l’aidais) fin des années 50
(dans le Hainaut en Belgique on aime beaucoup le beurre salé surtout le fermier).
bonne journée
Amona
Bonjour Amona,
Merci pour votre commentaire !
En effet je pense qu’il est difficile de donner une date précise à la création du caramel au beurre salé et que cette recette doit exister depuis bien plus longtemps. Henri Le Roux a mis cette recette à la mode si je puis dire en 77 puis c’est à partir de là que le caramel au beurre salé a rencontré un vif succès mais je ne doute pas qu’il existait bien d’autres recettes familiales auparavant, tout comme la votre !
Très bon dimanche,
Maïwenn
Bonjour,
Je trouve vos commentaires sur les origines du caramel au beurre salé très intéressants. En vacances à Quiberon l’année passée, j’ai acheté les fameux caramels au beurre salé de la Maison Le Roux, c’était succulent ! J’ai essayé de reproduire la même chose, mais je ne leur arrive pas à la cheville !!! Longue vie à votre blog
Très intéressant cet article ! J’ignorais toute cette histoire sur la gabelle et surtout je comprend mieux pourquoi notre région utilise tant de beurre salé hummm ! Allez je file essayer vos fondants au caramel ca m’a tout l’air d’être un vrai délice ! Kenavo !
Bonjour,
Sachez que ce blog qui traite du caramel au beurre salé est 1) très récent (moins d’une semaine) et l’ensemble des pages sont susceptibles d’être modifiées avec le temps puisque je ne prétends détenir la vérité sur le caramel breton 2) mon blog est totalement amateur et non lié à Henri le roux comme le suggère votre dernière phrase. Les écrits présents sur cette page sont issus de mes connaissances personnelles sur le sujet, et de diverses recherches sur Internet et ailleurs.
Si vous souhaitez apporter des informations complémentaires sur ce sujet, vous pouvez tout à fait me faire parvenir tout cela à l’adresse webmaster@caramelaubeurresale.net
Maiwenn